Le Collectif Plastics Parasites ou Collectif PP a été fondé en 2006 réunissant de jeunes comédiens sortant de leur formation d’acteurs: les classes de la Comédie de Reims. Le Collectif se construit sur l’idée d’un lien qui unit ces jeunes comédiens après cette formation sans l’idée de porter des projets à la scène. Au fil des ans, pourtant, le processus de création est devenu une ambition. Aujourd’hui, Le collectif se veut « en émergence » car il s’est construit lentement, s’est nourri des expériences de chacun afin que les projets soient mesurés, avec la volonté d’apporter à la scène contemporaine des innovations dans la réalisation de  ses spectacles. L’art « performatif » apparait alors comme un moyen de promouvoir leurs ambitions, sans pourtant perdre la philosophie des écritures dramatiques.

Le Collectif souhaite donner une part d’improvisation dans ses créations, à la fois burlesque, provocateur et détracteur des codes de représentation, mais aussi en résonance avec le contexte sociale. Les artistes qui le composent aujourd’hui sont d’univers différents, qu’ils soient comédiens, danseurs, plasticiens, musiciens ou vidéastes… leur volonté est avant tout de pouvoir construire « ensemble » sans hiérarchie. La part de création se partage et les rencontres avec d’autres artistes ou publics de différents horizons est leur crédo. Travailler autour d’un auteur, d’un courant artistique, d’une philosophie ou encore d’un public particulier deviennent les moteurs de leurs performances, ils écrivent ensemble et se racontent ensemble. La mise en scène ou mise en espace intègre le regard des spectateurs au coeur de leur scénographie, il s’agit donc de trouver « d’autres scènes », un lieu qui partage scène et salle à la fois, le collectif propose aux spectateurs d’y rentrer avec leur chaise à la main et d’y choisir sa propre place. Susciter des questionnements entre dramaturgie et réalité, des émotions controversées, un regard différent sur l’art vivant, leur paraissent d’autant plus intéressant en sus d’apporter du divertissement.

PP comme « plastics parasites »:

« Plastics » en référence à la plasticité qui est développée dans les performances, aux matériaux modernes que composent les marionnettes ou objets construits mais aussi à travers le sens « explosif », c’est à dire l’affirmation d’explosion des codes de représentation.

« Parasites » est une affirmation du vivant. L’art vivant qui anime le collectif est constamment questionner à travers la place de l’artiste dans la société. Si le terme est péjoratif dans le monde commun, il est ici magnifié dans le contexte qu’est celui de l’art, c’est à dire montrer ce qui se cache ailleurs,  ce qu’on ne voudrait voir qu’à travers la scène et la représentation.